Projet pédagogique autour de la Shoah

Lors du renouvellement de la convention partenariale entre le rectorat de Nantes et le Mémorial de la Shoah, des élèves du lycée Carcouët ont présenté leur travail de recherche sur la rafle du 15 juillet 1942 à Nantes.

La convention a été renouvelée pour la troisième fois par le Recteur William Marois et Jacques Fredj, le directeur du Mémorial de la Shoah à Paris. Cette collaboration fructueuse, initiée en 2016, permet notamment aux établissements scolaires de développer des projets avec les élèves, en lien avec cette période de l’histoire.

Le Recteur William Marois et Jacques Fredj, le directeur du Mémorial de la Shoah lors de la signature de la convention

À l’occasion de la signature, la classe de terminale spécialité histoire-géographie du lycée a présenté le fruit de son travail de mémoire. En écho aux commémorations de la rafle du Vel d’Hiv du 16 juillet 1942, les élèves ont souhaité enquêter sur la rafle qui s’est déroulée à Nantes. En travaillant avec leur professeure d’histoire-géographie sur ce projet pédagogique autour de l’histoire et de la mémoire de la Shoah, ils ont constaté qu’aucun lieu de mémoire dans l’espace public n’était dédié à cette rafle, méconnue, qui a concerné vingt-huit personnes.

Les lycéens ont donc effectué des recherches sur les personnes arrêtées ce jour-là et sur les circonstances de ces arrestations : visites aux archives départementales, échanges avec l’archiviste, collecte d’informations et de documents officiels… Ils ont également cherché à obtenir des témoignages de descendants. Grâce à un travail d’investigation poussé et à un investissement remarquable, ils ont ainsi pu retracer la vie de plusieurs des déportés, dans l’objectif de comprendre leur destin tragique.

Présentation par les élèves du dossier pédagogique

Lors de la signature le 3 juin au Rectorat, les élèves ont présenté leur projet en l’illustrant à l’aide d’un support vidéo. Ils ont cité tour à tour les noms des personnes victimes de cette rafle, envoyées dans les camps de concentration. Certains ont survécu, la plupart n’en sont pas revenus.

Les photos, les visages, les lieux, les documents officiels, ont apporté un éclairage singulier sur cette période sombre de l’histoire qui a frappé la ville de Nantes.

Afin de mieux faire connaître au grand public l’histoire de cette rafle, les jeunes, marqués par ce qu’ils ont découvert et appris, ont écrit à Johanna Rolland, la Maire de Nantes, afin de solliciter la création d’un lieu à la mémoire de cette tragédie.

Mise à jour : juin 2022