Au lycée de Clisson, on interroge les pratiques coopératives
Le lycée Aimé-Césaire de Clisson a accueilli le 5 mars Sylvain Connac, enseignant chercheur en pédagogie à l’université de Montpellier et spécialiste des pratiques coopératives. La conférence a réuni des professeurs d’écoles, de collèges et de lycées venus de toute l’académie.
C’est à l’occasion d’un atelier d’échanges de pratiques innovantes, en juin dernier, que quelques professeurs du lycée Aimé-Césaire, à Clisson, ont partagé leur expérience de la pédagogie coopérative. Devant l’intérêt porté par leurs collègues mais aussi par les enseignants des collèges du secteur, ils ont souhaité aller plus loin : proposer une formation transdisciplinaire sur le thème de la coopération. La conférence de Sylvain Connac est le point de départ de ce travail, accompagné et soutenu par les formateurs académiques.
L’EAFC (école académique de la formation continue) a ouvert cette formation d’initiative locale aux enseignants de l’Académie et aux formateurs qui animent des stages sur le développement de l’autonomie des élèves en classe. Une cinquantaine de professeurs d’écoles, de collèges et de lycées de la Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe se sont donc retrouvés à Clisson, le mercredi 5 mars, pour échanger sur les modalités de l’organisation coopérative du travail des élèves.
Une pédagogie au service de la réussite de tous les élèves
Sylvain Connac s’appuie sur ses travaux de recherche universitaire pour constater l’intérêt des organisations coopératives dans la prise en compte de la diversité des élèves. Ces pratiques, qui vont bien au-delà d’un simple aménagement matériel et spatial de la salle de classe, peuvent représenter un levier efficace pour gérer un public hétérogène, car elles permettent à chaque élève d’apprendre selon ses compétences. Elles favorisent aussi un enrichissement réciproque et la construction des habiletés sociales nécessaires au travail de groupe.
Pour être coopérative, une pratique pédagogique doit en effet réunir différents critères : qu’une tâche complexe soit résolue plus rapidement ; que chaque membre du groupe élabore ses idées et apporte sa contribution ; qu’une variété de compétences ou de connaissances soient mobilisées ; que chacun soit partie prenante du projet, avec des pratiques d’entraide ou de tutorat qui aident les élèves à progresser individuellement ; enfin que la motivation et l’engagement face aux apprentissages soient améliorés.
La réflexion est désormais lancée, d’autres temps de formation sont prévus au lycée mais le projet devrait continuer à rayonner au-delà de l’établissement.
Mise à jour : mars 2025
