Un film pour réfléchir sur les violences sexuelles
Le 25 novembre symbolise la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À Nantes, 120 lycéens ont été invités à s’interroger sur la notion de consentement, à partir de la projection d’un film documentaire sur le jugement d’une affaire de viol.
La matinée consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes s’est déroulée au Musée d’histoire naturelle.
Le procès s’est tenu devant la cour criminelle de Nantes, en 2023. Quatre ans plus tôt, lors d’une soirée d’été, deux jeunes gens de 18 et 22 ans avaient eu une relation sexuelle. « Un viol », affirme la plaignante ; « un rapport consenti », selon l’accusé. Des caméras ont enregistré les deux journées de procès.
Les témoignages se succèdent : victime, accusé, parents, proches, enquêteurs, experts et avocates dessinent deux parcours de vie ordinaires dont la trajectoire a basculé au cours d’une fête banale. Le film « Viol, défi de justice » est réalisé de façon à placer le spectateur devant les faits, avec la possibilité pour chacun de construire son interprétation.
Cette matinée de sensibilisation, au Museum d’histoire naturelle, a été organisée par la Délégation départementale aux droits des femmes et par le Conseil départemental d’accès aux droits, en présence du président du tribunal judiciaire de Nantes et de la directrice académique adjointe des services de l’éducation nationale. Après la projection, les lycéens ont pu échanger avec des professionnels de la justice : une magistrate, deux avocats et une représentante du centre d’information des droits des femmes.
L’égalité filles garçons, un enjeu éducatif majeur
Les questions ne sortent pas facilement à l’issue de la séance. Mais le documentaire n’est qu’un point de départ sur lequel les enseignants pourront s’appuyer pour mener des séances en classe. Des outils de prévention ont aussi été distribués, comme le violentomètre, qui permet, en répondant à quelques questions, d’évaluer si une relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences.
L’égalité filles-garçons, la lutte contre les stéréotypes de genre et contre les violences sexistes représentent un enjeu majeur dans lequel l’école prend toute sa place. Les dernières enquêtes de climat scolaire, menées au collège en 2021-2022 et au lycée en 2022-2023, montrent que les filles sont davantage victimes d’insultes sexistes. Pour y répondre, l’académie s’engage : en se donnant pour objectif la labellisation « égalité filles garçons » de tous les établissements d’ici 2027, en agissant pour améliorer l’accès des filles aux filières scientifiques et industrielles.
Mise à jour : décembre 2024